2010: année des changements?

J'ai finalement mon premier rendez-vous avec l'endocrinologue au début 2010. Il est à deux heures de route, mais j'ai de la famille là bas qui va gentiment m'héberger, et en plus ma petite soeur devrait faire le voyage avec moi. Je vais me sentir moins seul.

Quand j'ai appelé pour prendre mon rendez-vous, j'ai demandé quels genre de documents ils demandaient pour faire la prescription hormonale. On m'a dit que ça me prenait une évaluation de psychologue ou psychiatre... Et que eux ils ne faisaient affaire qu'avec 2 psys à Montréal... Qui ne sont évidemment pas celui que je vais rencontrer en décembre. Ils ont le don de démoraliser le gens! J'ai demandé à la secrétaire si une lettre de ma psy dans mon p'tit coin de pays pouvait faire le travail, elle me dit: "Ben, ça dépend des cas... On peut commencer le traitement tout de suite, à condition de commencer à consulter avec un des psys dont j'ai parlé..." Je vous dit, rien n'est simple. En tout cas, je regarderai ça avec l'endocrinologue quand je le rencontrerai. J'ai pas envie de faire le voyage pour rien. Ça a l'air de rien, mais ça coûte de l'argent.

Tout ça pour parler d'un truc qui me tient à coeur, c'est le manque de ressources pour les trans en région. Je sais que je ne peux rien y changer, mais il reste que c'est un peu démoralisant de se faire dire non tout le temps. Je vis seulement à 4 ou 5h de Montréal, mais il y en a qui vivent à 10 ou 15h de là bas! Quand tu recherches des organismes pour les trans, ils sont à Montréal, ceux dans les régions sont des groupes LGBT. Les ressources dont ont besoin les trans sont différentes de celles dont ont besoins les homosexuels et bisexuels. On a tous besoin d'être compris et acceptés, c'est vrai. Sauf que quand tu veux avoir de l'information sur les opérations, les hormones... C'est plus difficile.

Pour en revenir à moi, avec les rendez-vous chez l'endocrinologue et tout ça, je devrais commencer à voir des changements physiques en 2010. L'étape psy devrait finir aussi (j'en ai déjà ras le bol!). J'aimerais bien avoir ma mastéctomie en 2010, mais il ne faut pas trop presser les choses non plus.

Pour les coming out, j'avance lentement mais sûrement, cette semaine mon père va en parler à ma grand-mère. J'aime beaucoup ma grand-mère, et j'espère qu'elle va comprendre, mais c'est toujours plus difficile avec les personnes âgées. Je m'en fais pewut-être pour rien.