Non, en effet, pour ceux qui se demandaient, les deux éléments du titre n'ont rien à voir ensemble, c'est juste que je voulais parler de deux trucs dans le même post ;)
J'ai parlé, surtout dans mes premiers posts, de la phobie du téléphone que j'avais. Je crois que c'est le cas pour beaucoup de monde, mais je déteste appeler, pour quelque raison que ce soit. Avant d'être hormoné surtout, commander ou réserver une place au restaurant par téléphone était un enfer, en plus que je suis (ou plutôt était) d'une timidité maladive. Et puis me faire prendre pour ma mère ou mes soeurs au téléphone, c'était jamais agréable.
Je remarque que maintenant que je suis hormoné et que je n'ai plus de problème a passer pour un homme, j'ai beaucoup plus confiance en moi et je suis plus porté à aller vers les autres, même si je reste gêné. Et ça se ressent beaucoup au téléphone. Je suis rendu pas mal bon pour téléphoner! En plus, maintenant on me prend pour mon frère ou mon père :)
Mais en me débarassant de cette phobie du téléphone, un nouveau mal est arrivé. Toujours avec mon copain le téléphone. Comme j'en parle sans arrêt à cause de mon impatience, j'attend un téléphone de la clinique du Dr Brassard pour connaître ma date de mastectomie et savoir si ma demande de remboursement a été acceptée ou non. On m'a dit de compter 3 à 4 mois pour avoir ce téléphone: ça fera 4 mois demain que j'attends. Résultat? Comme je sais que je devrais être appelé bientôt, je ne me sépare plus de mon cellulaire, je regarde les appels manqués à toutes les 10 minutes, et je manque de faire une crise cardiaque à chaque fois que j'ai un appel. Très peu de gens connaissent mon numéro de cellulaire, donc on ne m'appelle jamais. Mais depuis un mois, je reçois sans arrêt des appels et chaque fois j'ai des faux espoirs.
Je déteste le téléphone. D'ailleurs, pendant que j'écris ce message, je lui lance des regards méchants.
Deuxième sujet, les fameux stéréotypes sexuels. J'ai un cours de psychologie cette année à l'Université, dans lequel nous avons abordé les stéréotypes sexuels et les attentes de la société par rapport au sexe. Je vous laisse deviner que la vidéo sur le sujet m'a fait grincer des dents, mais jamais autant que les commentaires de quelques étudiants du groupe.
Quand j'étais jeune, j'ai subi les gens qui me posaient sans arrêt la question "Es-tu un gars ou une fille?" et ça m'a toujours profondément écoeuré. Donc quand j'entendais mes merveilleux collègues se poser la question par rapport à un gars au cheveux long dans le vidéo, mon agressivité a monté d'un cran. Mais qu'est-ce que ça change, bon sang? Ils auraient pu juste garder ça pour eux, au lieu de faire des commentaires désobligeants que je me passerai de répéter.
Le pire, c'est que c'est ces gens là après qui disent qui ont été victime d'intimidation et qu'ils s'en sont sorti grâce à leur humour. Je pense plutôt qu'ils se servaient de leur "humour" pour intimider les autres.
Voilà, je ne sortirai donc jamais du garde-robe à l'école. Je suis déjà un "nerd", un nerd trans, ce serait bien pire.